Il est assez facile de repérer l’introverti et l’extraverti lorsqu’ils discutent ensemble. L’extraverti parle, parle, parle (« encore ! » pense l’introverti). En fait, la pensée de l’extraverti avance au fur et à mesure qu’il parle. Il peut donc se contredire, même plusieurs fois, dans une conversation. L’introverti, de son côté, se tait. Il ne parle (« enfin ! » pense l’extraverti) qu’après avoir longuement réfléchi, et ne changera pas d’avis après avoir parlé. La discussion peut être d’autant plus difficile que l’extraverti a du mal à supporter le silence, alors que l’introverti en a besoin pour penser ! Et plus l’extraverti ajoute d’informations, plus l’introverti a besoin de temps pour intégrer tout cela et donner sa réponse. Alors, ça vous rappelle quelque chose ?
Plus largement, les caractéristiques d’introversion et d’extraversion renvoient à la psychologie analytique de Carl Gustav Jung (1875-1961). Ces termes désignent le sens de circulation de l’énergie, vers l’intérieur ou vers l’extérieur. Mais personne n’est complètement introverti ni complètement extraverti. Chacun est plus ou moins d’un côté ou de l’autre. Et cela peut en outre évoluer.
Je veux rester au lit !
Par exemple, lorsque vous avez besoin de rester chez vous, sans voir personne, cela ne veut pas nécessairement dire que ça ne va pas ! Vous passez peut-être par une phase d’introversion, où vous avez besoin d’être seul·e pour vous ressourcer, prendre soin de vous. Mais lorsque vous avez envie de sortir et de discuter avec des gens, parce que vous sentez que ça vous fait du bien d’échanger, cela peut être une phase d’extraversion. En quoi est-ce important ? Car si vous n’êtes pas à l’écoute de cette circulation d’énergie, vous pourrez, par exemple, vous retrouver à une tablée de dix personnes au restaurant alors que vous rêvez d’être seul·e sous votre couette…